The sky above the port was the color of television, tuned to a dead channel.
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La guerre, c'est comme la chasse, sauf qu'à la guerre les lapins tirent.

LIV
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LIV
Sujet: La guerre, c'est comme la chasse, sauf qu'à la guerre les lapins tirent.

An 55,
Dans une salle d’entraînement.

Le Grand Commissariat n’était pas vraiment un endroit que LIV avait l’habitude de fréquenter. C’était même d’ailleurs tout le contraire, y être signifiait qu’il avait échoué et pas n’importe quel échec d’ailleurs, ça impliquait qu’il avait loupé au point de se faire envoyer tout au sommet de la ville, dans le premier district. Il était à l’arrière d’une voiturette qui flottait tranquillement au-dessus du sol et il n’accordait guère d’importance à ses camarades androïdes, à la place il regardait les gens à pied qui faisaient leurs vies, changeant parfois de pièces ou s’arrêtant quelques instants dans ce vaste couloir d’un blanc virginal pour échanger quelques mots avec leurs collègues. Les observer rendait LIV mal à l’aise et ce retrouver dans l’habitacle d’un véhicule, à l’abri tout relatif des regards, n’y changeait rien : la machine se sentait nue. En effet pour une fois il ne portait la peau de personne, le métal apparent annonçait à tous que LIV n’avait rien d’humain et le casque d’un noir mat qui ne renvoyait que bien peu de lumière n’aidait en rien à l’humaniser. Toutefois, tout artificiel qu’était l’esprit comme le corps de l’androïde, il n’aimait pas la première partie du bâtiment, ça lui rappelait bien trop le souvenir peu agréable de la bureaucratie qui venait enfin de formaliser son entrée, et celle de ses camarades du jour, dans les forces de réserve de l’Ordre. C’était bien trop lent, il y avait trop de redondances, de détails inutiles. Malheureusement il s’agissait-là d’un passage obligatoire.

Il fut tiré de ses pensées lorsque le véhicule s’arrêta, la décélération, qui ne fut pas aussi progressive qu’il l’aurait apprécié, le poussa à lancer un regard interrogatif au conducteur qui, lui, ne lui en adressa pas un. A la place il descendit et LIV l’imita, suivit par ses camarades, l’humain alla chercher un sac de sport dans le coffre puis il se dirigea vers une porte qui ressemblait à s’y méprendre à toutes les autres. Derrière la porte automatique se trouvait un vestiaire. Le haussement de sourcil de l’androïde ne pouvant être visible sous son casque, il pencha la tête sur le côté et l’humain se tourna vers eux après avoir déposé le sac sur un banc.

« Dedans vous trouverez des uniformes, vous avez cinq minutes pour les enfiler et rejoindre les autres sur le terrain d’entraînement là-bas. »

Il désigna une autre porte de la main avant de s’en aller, laissant la poignée de machines seule. Vu que ces dernières n’avaient pas de vêtements à retirer au préalable, et qu’enfiler uniforme ne prends pas deux heures, elles passèrent dans la salle d’à côté, une salle d’attente avant le prochain exercice. LIV, s’il se sent toujours nu, se sent un peu ridicule en plus de ça. Ce n’est pas le symbole de la Fondation sur le cœur, ou du moins là où devrait se trouver le cœur chez un humain, ou même le fait que ses vêtements sont un peu trop petits ; ça il y est habitué, il voit le symbole de la Fondation tous les jours et comme on dit : à l’armée y’a que deux tailles, trop grand ou trop petit. Ce n’était pas non plus la bande sur laquelle était marquée #54Psy, bien que ça n'aidait pas l'androïde à se sentir moins nu. Non, ce qui le fait se sentir un peu ridicule c’est la casquette frappée des armes de son gouvernement adoré qui trône fièrement sur son casque, ça donne une image pas très sérieuse mais bon ce n’est pas lui qui l’a demandé alors il fait avec. D’ailleurs le fait qu’il n’ait pas de bottes ou de chaussures n’aide pas mais en même temps il n’en a pas besoin alors pourquoi s’encombrer ?

LIV embrassa la pièce du regard et tomba sur quelqu’un qu’il connaissait déjà, bien qu’il fallait le dire vite car ce n’était pas comme si c’était une connaissance de longue date, loin de là même vu que c’était la seconde, ou troisième, fois qu’il le voyait. Via la radio interne il prévint ses camarades robotiques qu’il s’absentait quelques instants et alla voir la personne qui l’intéressait et pendant le trajet il sortit une cigarette électronique qu’il connecta à un port sous le menton de son casque et de la fumée en sortit quelques instants plus tard.

« Salut Ellioth, ça va? » LIV lui tendit sa main libre.


Jeu 20 Aoû - 15:58
Ellioth Nementia
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Ellioth Nementia
Sujet: Re: La guerre, c'est comme la chasse, sauf qu'à la guerre les lapins tirent.

"Tu dois rattraper énormément de matière, Ellioth. Ils ont tous une avance sur toi, à présent. "


Les propos de son formateur vont et viennent au sein de ses pensées évasives.

"C'est à cause de ta connerie que tu te retrouves dans cette situation. Tu devras rapidement retrouver ta place au sein des favoris sinon tu sais ce qui t'attend si il l'apprend."


Des encouragements, disait-il. Un bon ami de sa formation. Peut-être avait-il raison, en fait. Iel avait été débile et à présent, iel en subissait les conséquences.

L'androgyne se jette de l'eau sur le visage puis relève le minois pour observer un instant son reflet dans le miroir. Un joli visage, malgré cette marque violacée remontant sur le coin droit de sa mâchoire. Iel y presse deux doigts en une fine grimace puis finalement recule afin d'ajuster l'attache retenant sa longue chevelure d'argent en une haute queue de cheval. C'est en un long soupire qu'iel quitte ensuite les vestiaires afin de rejoindre la grande salle centrale et ce lot de tapis au sol et ce, sans un regard pour ces silhouettes plus massives, rassemblées à ce niveau.

Cela faisait maintenant un bon trois heure qu'iel s'entrainait sans relâche afin de maitriser ces nouvelles techniques de combat rapproché apprises lors de son absence. Le manque de délicatesse de ses partenaires d'entrainement n'était pas tout repos et dans un domaine comme ce dernier, les coups n'étaient que très rarement retenus. Ensuite, tuer l'un des militaires en entrainement n'était peut-être pas l'idéal. Il fallait bien imposer des limites minimales mais quelques loups planqués parmis les lapins profitaient bien de la situation afin de marcher sur l'un des petits favoris de leur supérieur.

Une exclamation de la part de l'un de ses collègues lui passe six pieds au-dessus de la tête alors qu'iel poursuit simplement sa route, traversant les tapis, pour chercher à rejoindre les mannequins d'entraînement. Il était bien amusant de combattre contre ces imbéciles, enfin, pas tous imbéciles, la plupart sont sympas, mais  suite à quelques échecs et victoires, il était temps de passer à autre chose.

C'est toutefois une main subitement solidement ancrée à son épaule qui le fait réagir, l'ambigu envoyant un coup de coude vers l'arrière pour désengager de son agresseur et bondir. C'est rapide. L'homme remonte un bras afin de réceptionner l'androgyne qui profite toutefois de cette opportunité afin de s'y accrocher, se propulser contre son dos et jouer d'un pivot et d'un déplacement de sa petite masse pour l'envoyer choir sur le tapis. À peine écrasés au sol qu'iel vient refermer une jambe sur sa masse pour lui coincer un bras dans le dos, le soulevant ensuite en un angle inhabituel.

Dans l'armée, la taille et les muscles sont d'excellents atouts afin d'intimider l'ennemi mais une petite taille et une agilité féline sont tout aussi utiles sur le plan pratique. Il suffit de maitriser ses mouvements afin de coucher une masse bien plus imposante...Ah tiens, la voilà maitrisée, cette foutue prise. Iel le relâche, soulevant les poings bien hauts en guise de victoire sous quelques rires et ronchonnements de certains. Libérant sa proie de sa jambe, iel réajuste sa combinaison ajustée pour s'incliner poliment et désigner les mannequins.

"Maintenant j'vais plutôt passer en solo, okay...? Mais merci pour le bout d'entrainement !"

Iel les gratifie d'un sourire et d'un clin d'oeil pour trottiner ensuite, de meilleure humeur, en direction d'un premier mannequin qui subit déjà un bon coup de pied retourné. Un second s'en suit puis une voix vient le tirer de ses pensées.

Pas moyen d'être tranquille, putain...

L'ambigu gronde et tire sur ses gants qu'iel réajuste sur ses biceps avant de pivoter. Ses bicolores se soulèvent en direction du masque alors que son expression change drastiquement, passant du "Tu te fous de ma gueule" au "Oooooh ouiiii !". Un large sourire étire ses traits fins tandis qu'iel vient rapidement attraper la main tendue, la secouant avec force.

"Hé ! LIV ! Ça va et toi ? Je croyais pas te croiser ici...bel uniforme..."

En effet, son regard critique se porte sur sa tenue, iel, plutôt vêtu d'une combinaison ajustée à col haut, sans manche, dos ouvert (Question de se rafraichir ? Fashion ? Va savoir avec iel...), de hautes bottes lui remontant aux genoux et de longs gants libérant ses doigts aux ongles manucurés à la quasi-perfection.

La petite chose se balance ensuite sur ses talons avant de se stabiliser et caler ses mains dans son dos.

"T'es genre en mission ou un truc comme ça ? Je peux t'aider avec quelque chose ?"

Eh voilà le gamin qui s'y remet. Il lui suffisait d'une agréable rencontre pour recharger cette batterie qu'est sa bonne humeur et son énergie débordante.

Dim 13 Sep - 3:24

La guerre, c'est comme la chasse, sauf qu'à la guerre les lapins tirent.


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