The sky above the port was the color of television, tuned to a dead channel.
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HECTOR WALLER ❝ fin de carrière

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Anonymous
Sujet: HECTOR WALLER ❝ fin de carrière

HectorWallerReality exists in the human mind, and nowhere else.District : 3
Type : Habitant Humain
Âge : 32
Occupation : Docteur ès sciences du comportement

Implant
Stress limiter Medusa
PROVIDED BY NAA TECHNOLOGY
Conçu pour les gradés de l'Ordre, cet implant cardiaque a pour but d'apaiser les palpitations lors de moments de stress extrême afin de garder l'esprit vif. Bémol : des douleurs pectorales peuvent survenir dans les heures qui suivent une activation du stress limiter.

Casier judiciaire
Insubordination aggravée
Le lieutenant Waller de l'unité de profilage criminel s'est rendu coupable d'un acte d'insubordination caractérisée en s'opposant physiquement entre son supérieur direct et un individu déviant sur le point d'être neutralisé, permettant à ce dangereux individu de prendre la fuite.

Malgré plusieurs jours d'interrogatoire en réalité virtuelle, Waller s'est obstiné à tenir secrète la raison de son comportement inexplicable. Il a donc été radié des forces de l'Ordre et s'est vu retirer sa citoyenneté pour avoir assisté un criminel hautement nuisible.

Description

Dans la trentaine, avec son mètre soixante-dix-huit, ses cheveux auburns en bataille, ses yeux couleur noisette, sa paire de grosse binocles sur son nez et ses vêtements toujours trop amples pour lui, le bonhomme est plutôt banal de visu. Cependant, en public il est toujours sur la réserve, bien qu'il tente de le cacher sans grand succès. Ça sauterait aux yeux du premier venu qui prendrait la peine de s'intéresser à lui. Cet homme-là n'a pas que des amis et ça crève l'écran qu'il en est conscient. Quand vient l'heure de la discussion, c'est pourtant lui qui pose les questions, beaucoup de questions et avec beaucoup d'insistance. Il a sans doute dû bosser pour un journal ou pour l'Ordre.


Histoire


Les mots résonnaient dans sa tête tandis qu'il venait de quitter la salle d'interrogatoire où il avait passé les derniers jours pour rejoindre son bureau : « Vous êtes radié de l'Ordre. Vous pourrez récupérer vos effets personnels dans les vingt-quatre heures. » Tout avait pris des proportions inimaginables en moins de temps qu'il ne lui en avait fallu pour, dans un réflexe sur lequel il n'avait eu aucune emprise, dévier le canon de l'arme de son supérieur.

Chaque détail de cette arrestation qui avait mal tourné lui revenait sans cesse à l'esprit : le District 3 n'avait jamais été un paradis où la criminalité et la violence n'avaient pas leur mot à dire, et ce jour-là ils avaient reçu des informations de première importance provenant de la Pyramide. Récemment ils avaient dû faire face à une attaque terroriste d'une ampleur jusque-là jamais connue qui avait causé de lourdes pertes civiles. Autant dire que depuis l'an 51 toutes les forces de l'Ordre concentrées dans le District 3 étaient sur les dents et que les dérapages - peu importe leur nature - se justifiaient par un impératif très concret : mettre la main sur la bande de fils d'exes responsable de cet acte. Dans la nuit, l'HORUS avait réussi à lever plusieurs foyers de déviance liés aux dramatiques événements de l'année passée.

Comme aux autres membres de son unité, on lui avait commandé de rejoindre une escouade de fantassins de l'Ordre pour intervenir en tant que médiateur si la situation venait à ne plus être sous contrôle. Ils avaient quitté leur baraquement dans la fin d'avant-midi, après un rapide état des lieux du bâtiment dans lequel ils devraient intervenir. Il s'agissait d'un petit immeuble de six étages, appartenant un complexe de résidences à faible loyer et bien connu de l'Ordre pour les nombreux dealers à la petite semaine qu'il abritait, bien à l'abri des regards à plusieurs rues du boulevard sur lequel s'élevait la Nyovski Tower - un de ces buildings qui semblent vouloir vainement concourir au titre de la plus haute construction avec la gigantesque Pyramide et échouent toujours lamentablement.

Ils sont montés à cinq dans un véhicule de transport blindé, accompagnés de trois unités de contrôle des foules - des droïdes pas bien charmants à l'aspect très rudimentaire, bien que vaguement humanoïde, dont la présence suffisait généralement à tenir en respect un mouvement de groupe par peur de leur fâcheuse tendance à tirer sans sommation au moindre pas de travers. L'idée n'était pas de jouer la carte de la discrétion, mais bien de faire passer un message pour tous ceux qui souhaiteraient s'acoquiner avec ces anarchistes révolutionnaires. Il y avait en tout une quatre équipes réparties à travers le District, dont celle qui serait à l'origine de l'incendie du Complexe 14. Le nuage de pollution au-dessus de la Cité était noirci par l'arrivée prochaine d'une averse et peut-être d'un orage de surface - il y avait toujours des orages et ce n'était pas rare de voir la chape de grisaille, qui les enfermait dans ce vase clos qu'était la Ville, s'illuminer en son sein ainsi que des arcs électriques fendre les cieux pour s'abattre sur les paratonnerres des plus hauts gratte-ciels.



Il leur avait fallu moins d'une vingtaine de minutes pour arriver à leur destination. La porte du véhicule blindé s'était ouverte sans crier gare et ses collègues, plus habitués que lui aux interventions éclair et musclées, l'avaient précipité tête la première dans la rue, avant même qu'il n'ait eu le temps d'enfiler son casque, tandis que les unités de contrôle des foules allaient prendre place devant la double porte vitrée du bâtiment de leur démarche chaloupée. Entré dans le hall de l'immeuble, il avait dégainé son arme de poing du holster accroché à la ceinture de son armure tactique après avoir enfilé le casque qu'il gardé en main. Un signe de main du chef d'escouade, quatre hochements de tête lui répondent, un nouveau signe de main adressé à un seul d'entre eux, un seul hochement de tête lui répond : ils s'engagèrent à quatre dans la cage d'escalier, un homme était resté à côté de la vieille cage d'ascenseur, en retrait dans un angle mort pour quiconque en sortirait.

Ils devaient monter jusqu'au troisième. À mesure qu'ils gravissaient les marches sur le qui-vive, ils pouvaient entendre les verrous se fermer à double tour ainsi que des murmures inquiets résonner autour d'eux. Tout le monde avait quelque chose à se reprocher ici : certains dealaient, d'autres fraudaient, d'autres encore hébergeaient des membres de leur famille ou des amis recherchés par l'Ordre. Arrivés à bon port, deux fantassins restèrent en renfort sur le palier, savait-on jamais que les suspects tenteraient de fuir. Le dernier, sur l'ordre de son chef, baisse le canon de son blaster sur la serrure de la porte. Deux tirs secs et assourdis par un silencieux la font sauter dans ses gonds avant de s'ouvrir, béante, sur un court couloir donnant sur une seule pièce de vie plongée dans l'obscurité. L'atmosphère était électrique. Il entendait son cœur battre et le souffle de ses collègues lui paraissait insupportablement bruyant.

La lumière vacillante et blafarde du palier ne parvenait pas à dessiner des ombres dans l'appartement où les stores étaient abaissés et seule une partie de cette pièce commune était visible depuis leur position. Ils s'y engagèrent l'un après l'autre après avoir allumé les torches de leurs armes. Ils ne dépassèrent l'encadrement du couloir qu'avec quantité de précautions. Dans l'obscurité, le ballet des rais lumineux dessinait d'inquiétantes formes. Pas un bruit, si ce n'est celui de leurs pas. Le logement était arrangé comme suit : sur le mur gauche qui prolongeait le couloir, duquel ils venaient de sortir, un réchaud et un évier en piteux état ; le sol était jonché de vêtements ; une armoire vétuste occupait le peu d'espace à côté de l'unique fenêtre aux stores rabattus ; un lit double rejeté sur le mur au fond à droite par rapport à l'entrée ; un ordinateur portable avait été laissé à l'abandon sur le matelas, entrouvert de telle sorte que son écran, dont la luminosité avait été abaissée au maximum, était à peine visible.

Ils avaient à peine eu le temps de s'assurer qu'il n'y avait aucune menace visible que leur chef prit la parole, adressant, d'une voix altérée par un modulateur présent dans son casque pour lui donner du coffre, un ultimatum à tout qui serait présent avec eux : « Au nom de la loi, qui que vous soyez, vous êtes en état d'arrestation. Coopérez ou bien nous nous verrons dans l'obligation d'utiliser la force. La Fondation veille. » Bruit étouffé durant la prise de parole. Origine indéterminable. Sanglots ? Trois cliquètements. Tissu froissé. Léger grincement. Il se retourna brusquement vers l'armoire. Le battant de la porte était entrouvert et il se trouvait à un endroit tel dans la pièce que sa torche y faisait scintiller deux paires d'yeux. Une seconde de flottement qui semblait en réalité durer des heures passa avant que ses deux collègues ne pointent leurs armes dans la même direction que lui. Quelqu'un prend une inspiration, il ne saurait plus dire qui.

Dernier sanglot étouffé. L'armoire s'ouvrit avant qu'il n'aient eu le temps de réagir. Éclair de lumière, deux explosions de poudre à canon simultanées. Un cri suivi de la sourde chute d'un corps sur les habits dispersés à terre. La déflagration du canon d'une arme de police leur répondit. Ce n'était pas lui qui avait tiré. Hurlement d'effroi, la voix n'était pas celle d'un adulte. Silence.



Au sol, à sa gauche, il y avait un fantassin. Il ne lui accorda qu'un bref regard : un impact de balle se dessinait sur l'épaulière de son armure, mais l'arme à feu n'avait pas réussi à faire plus que la déformer. Au mieux il s'en serait sorti avec un méchant bleu. Au pire, la clavicule aurait été brisée par le choc. Hector crispait ses mains sur son rafaleur. Le spectacle était autrement plus effrayant dans l'équipe adverse. En effet, l'un des deux tireurs était en train de se vider de son sang, mort sur le coup, touché au cou, salement amoché. L'autre était affalé sur lui, secoué par de violents pleurs mêlés à une respiration laborieuse due à l'intense stress auquel il était en proie. C'étaient de vieux enfants, il leur donnait peut-être une quinzaine d'années tout au plus. Un sentiment de malaise l'envahit sans pour autant que son stress limiter ne puisse l'atténuer en rétablissant un rythme cardiaque paisible.

Il savait parfaitement ce qui allait se produire, maintenant. Une tentative d'homicide sur un agent de l'Ordre en fonction était punissable d'une exécution sommaire, selon de la magnanimité du concerné. Et l'humeur générale n'était pas à la clémence. La loi, si dure qu'elle fut, était la loi. À sa gauche, son supérieur, toujours debout, mettait en joue le dernier survivant. Il baissa les yeux pour ne pas assister au dénouement de cette intervention qui prenait pour lui des allures de tragédie alors qu'elle était demeurée jusqu'à présent d'une banalité sans nom : pas de pertes à déclarer et un franc succès de l'interpellation. Il entendit le trémolo de la détente prête à être enfoncée. S'il laissait faire ça, il ne dormirait plus jamais l'esprit en paix.

Il abattit la paume de sa main gauche sur un des bras de l'homme à côté de lui. L'effet de surprise ne manqua pas : déstabilisé, il tira suffisamment mal que pour rater sa cible. Le temps de comprendre ce qui venait de se produire, il avait un pistolet braqué droit sur son crâne. Intérieurement, Hector ne savait plus bien où il en était, mais l'oppressant sentiment de culpabilité qu'il avait ressenti s'était mué en une émotion tout autre. Il devenait celui qui disait « non », celui qui établissait les règles. Pour combien de temps seulement ?

Car, dans la précipitation de son geste irréfléchi, il avait oublié qu'ils n'étaient pas que trois et que du renfort attendait à même pas cinq mètres. Un renfort qui ne s'était pas gêné pour les rejoindre discrètement après l'échange de coups de feu, attendant patiemment depuis le couloir une ouverture de tir si son assistance était requise, et qui, après avoir eu une brève hésitation en voyant son collègue profileur menacer leur supérieur, ne s'était pas gêné pour profiter de sa déconcentration, les rejoindre en deux grandes enjambées et lui asséner un violent coup de crosse à la tête.

D'abord sonné, Hector tituba deux pas en arrière avant qu'un second coup porté sur son casque ne finisse pour de bon par l'achever et l'envoyer dans les vapes. Plusieurs rafales de tirs dirigées vers le duo d'adolescents entrecoupées des cris de douleur du survivant.

Silence.


source de l'image : CAPTAIN SKYHAWK nes Intro cinematic storyboards par Richard Anderson



Hors Rôle-Play
Pseudo : Zazou.
Âge : 22 ans.
Petit mot ? : Euh... C'est classe ?
Avatar : Stanford Pines - Gravity Falls.
Code :

Ven 26 Juin - 22:26

HECTOR WALLER ❝ fin de carrière


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