The sky above the port was the color of television, tuned to a dead channel.
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La matrice

Kenopsia
Opérateur système
Kenopsia
Sujet: La matrice



source de l'image : Matrix Fan Art par Matt Tkocz

La matrice fonctionne sur un modèle dont les fondements sont à cette heure inconnus. C'est à la portée de tous de s’en servir, d’y créer, d’y régner, même, en un certain sens. Cependant, la comprendre dans son entièreté prendrait assurément des dizaines - si pas des centaines - de milliers d’années. Le temps vous est pourtant physiquement compté pour pouvoir y plonger, bien que la temporalité semble s'y écouler de manière inégale. Les réseaux forment une chaîne d’informations étriquées dont chaque maillon est lui-même une nouvelle chaine d’informations. On y rencontre l’infiniment grand et l’infiniment petit, où tout est possible, si tant est que le processeur (ou le cerveau) soit assez puissant. Pour augmenter l’efficacité des plongeurs, il existe des techs de toutes sortes (et toujours hors de prix) permettant de booster la puissance de calcul du cortex cérébral, ou encore y ajouter un deuxième calculateur. Et pourquoi pas un troisième ?

La matrice est un véritable labyrinthe dans lequel il est aisé de se perdre, de perdre sa réalité au profit d'un lieu où le domaine de tous les possibles est presque à portée de main. L’accès à la matrice peut se faire depuis n’importe où, n'importe quel support, et souvent de manière hasardeuse. Connecter votre implant à votre théière peut suffire à vous faire plonger dans cette réalité augmentée, le mieux restant de se lier aux bornes prévues à cet effet, pour avoir la certitude de voyager en toute sécurité et de ne pas risquer une surchauffe. Évidemment, la sécurité a un prix, comme pour tout. La matrice, en bon moyen de fuite d’un quotidien précaire et cauchemardesque, peut rapidement devenir addictive.

Ces addictions courantes et banalisées poussent les plus impuissants à lutter contre l'attraction du grand vide chiffré à littéralement perdre tout ce qu’ils ont pour quelques instants de plus en réalité virtuelle. La plongée n’en est pas moins mouvementée et sportive, consommant autant de calories qu’une séance de sport et mettant à mal le système digestif ainsi que l’équilibre pendant un long moment après la sortie de la matrice. Il n’est pas rare de voir les néophytes se mettre à vomir ou lourdement chuter suite aux quelques instants sans règles de gravité et sans avoir besoin de leur oreille interne pour s’orienter. Quant à ce qui est des plus atteints, des traitements particuliers peuvent être délivrés par les entreprises pharmaceutiques privées afin de rétablir tout cela au plus vite, mais, bien entendu, ces médicaments et ces suivis ont une valeur bien au-delà de ce qui est imaginable. Tout un chacun ne peut se le permettre.

Les programmes utilisés sur la matrice ont diverses propriétés et utilités - à peu près autant qu’il en existe, pour dire vrai. Néanmoins, ils appartiennent à trois archétypes fondamentaux : programmes offensifs, défensifs et utilitaires. La plupart de ces codes sont créés depuis la simulation de plongée matricielle, à la manière d’un moteur dans le monde réel. Les éléments sont acheminés jusqu’au programme et celui-ci doit obéir à des lois simples afin de garantir un fonctionnement inébranlable. Plus le nombre de plongeurs travaillant sur ledit programme est important et plus celui-ci gagne en stabilité et en puissance grâce à l'importante puissance de calcul ainsi que grâce aux vérifications opérées.


Mar 19 Mai - 18:51

La matrice


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