The sky above the port was the color of television, tuned to a dead channel.
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Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat.

LIV
Utilisateur
LIV
Sujet: Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat.

An 56


Confortablement assis dans ta chaise tu regardes touches l’écran en face de toi pour déplacer des fichiers quad ton monde se met à tournoyer. Lorsqu’enfin ta chaise arrête de bouger tu te retrouves face à Lyarra et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle a pas l’air contente.

« Qu’est-ce que tu fous ? » Te demandes-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine, les sourcils froncés.
« Je bosses. » Tu réponds d’un ton neutre qui ne trahis aucune émotion et tu ne peux t’empêcher de te dire qu’elle est plus belle en colère, sa chevelure noire aux pointes rouges te semble sublimer son visage assombri par des émotions contradictoires.

« Arrêtes de te foutre de ma gueule, Jax. » Elle déplie les bras pour pointer l’écran du doigt. « T’es encore sur tes conneries de braquage, c’est ça ? »
« Ouais et alors ? » Tu la mets au défi d'avoir quoi que ce soit à y redire.
« Et alors ? » Elle répètes ce que tu dis et tu entends très bien qu’elle est excédée. « Et alors tu m’avais dit que t’allais abandonner ! »
« J’abandonne jamais, Lyarra, tu devrais le savoir. » Tu te lèves brusquement ce qui la fait reculer d’un pas et malgré ce recul vos visages ne sont qu’à une poignée de centimètres. Ça te rappel des souvenirs plus heureux qui n’ont pas leur place à ce moment. « Je croyais que c’était ce que t’aimais chez moi. »
« Jax tu sais très bien que c’est pas important. » Ses bras se recroisent et les tatouages qui les recouvrent attirent ton regard mais tu replonges rapidement tes yeux dans les siens.
« Ça c’est pas important ? » Tu tires sur ton pantalon pour dévoiler ta prothèse et avant qu’elle ne puisse répondre, car tu sais déjà ce qu’elle va dire, ce n’est pas comme si c’était la première fois que vous avez cette discussion, tu poursuis. « C’est facile à dire pour toi, non seulement t’as encore ta jambe, mais en plus ton genoux marche très bien ! »

Ta voix monte sans que tu ne puisses vraiment te contrôler et même si tu sais que plus tard tu vas le regretter, pour le moment tu laisses l’émotion prendre le dessus. Tu passes sur le côté et en deux pas tu te retrouves derrière le canapé, tu te penches pour récupérer ta chemise et tu vas mettre tes chaussures.

« Je t’assures que tu vas le regretter. » Sa voix est presque suppliante mais tu es bien trop en colère pour le remarquer, ou pour le prendre en compte.
« C’est ce qu’on a dit à ta mère et pourtant t’es née quand même. » Tu te relèves et tu tends le bras pour attraper ton flingue avant de le mettre dans ton pantalon, tu entends tes clés cliqueter dans ta poche.
« Va te faire foutre. » A la place d’une quelconque réponse tu t’en vas vers la porte. « Où tu vas ? »

Là non plus tu ne réponds pas, à moins qu’on compte une porte claquée comme une réponse. Tu te mêles à la foule aveugle et sourde qui se moque éperdument que tu sois torse-nu et tu boitilles alors que tu enfiles ta chemise avant de la boutonner. Mais tu la quittes bien vite, cette fameuse foule qui se portera très bien sans toi, pour aller dans le parking rejoindre ton véhicule. Tu ouvres la portière, tu te glisses à l’intérieur et tu appuies rageusement sur le bouton permettant d’allumer la voiture.

Tu n’en descends que dans les rues du district quatre et tu es bien content d’avoir oublié ton portable chez Lyarra, tu n’as envie de parler à personne. Tu avances dans une ruelle, les mains dans les poches de ton pantalon, la tête basse, rentrée dans les épaules, tu te baisses pour éviter de te prendre un cable qui a toujours l’air sous tension, au vu des étincelles qui jaillissent là où le métal à l’intérieur de la gaine est mis à nu, et tu tapes dans une canette qui s’en va finir sa course dans un autre tas de détritus. Tu lances un regard en coin à deux gars à l’air louche qui en font de même et ta main droite sors de sa poche pour se rapprocher de ton pistolet tout en accélérant le pas jusqu’à ce que tu mettes une intersection entre vous. Là, les graffitis sur les murs changent, y’en a plusieurs, tu reconnais quelques signes de gangs alors tu t’arrêtes quelques instants pour essayer de trouver le plus récent dans l’espoir que ça te renseigne sur le propriétaire du coin du moment. Mais ce n’est pas vraiment ce qui t’intéresse. Tu rentres dans l’une des nombreuses maisons de jeu du quartier et tu ne passes pas longtemps à observer qui s’y trouve, après tout tu t’en fiches un peu. Tu te diriges vers ce qui intéresse la majorité de la populace : l’arène en son centre où tu entends d’ici les doux bruits du combat. Tu te fraies un chemin, jouant des épaules, en ignorant les grognements rageurs de ceux que tu déranges avant de sauter par-dessus les planches qui séparent les spectateurs des combattants. Tu atterris à quelques centimètres du corps du vaincu et devant un exe qui ne te mets pas loin d’une vingtaine de centimètres dans la vue et qui est plus massif que toi. Sans compter que lui il ne doit pas avoir une patte folle. De plus la façon dont il vient d’écraser son adversaire devrait te dissuader davantage mais pour le moment tu t’en moques et ton visage n’est pas marqué par l’appréhension comme il le devrait mais pas un amusement carnassier.

« T’es partant pour un tour mon gros ? »

Mer 19 Aoû - 4:01
Iota
Utilisateur
Iota
Sujet: Re: Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat.


Mon gros ? 

Comme un passage en première sixième entre les cycles du sommeil, comme une vision onirique burlesque gravée dans la rétine, la scène surréaliste qui se joue actuellement vient de me plonger dans un état d’hébétude. Incrédule, je lorgne le « boiteux » qui vient de jaillir de la fosse. Je ne comprends toujours pas comment cet éclopé a réussi à franchir le no man’s land, pour atterrir là : Au beau milieu de « l’estrade » ou je donne ma petite représentation. Seuls les échos de son inconscience occupent mon esprit, rythmé par les pulsations de mon coeur, affolé par l’empire de l’adrénaline. Les afflux sanguins martèlent mes tempes, le feu irradie la moindre parcelle de mon corps ; Ce qui vient après, c’est le règne des opiacés. Les promesses d’une dose d’endorphines bien méritée. Le repos du guerrier. 

Je sens que ce spécimen va gâcher mon petit voyage transcendantal. Toujours abasourdi, je le fixe plus intensément et j’hésite. Est-ce que je lui offre un slam sur les vagues de chair humaine, en lui donnant un peu d’élan ? Dois-je me contenter de l’éconduire poliment ?  J’évalue la situation, je retrace les événements pour parvenir à trouver une solution adaptée. 
Signe de fermeture évident, je croise les bras sur mon torse, je lui fait déjà bien sentir que … C’est pas gagné. 

Harp dit « Le mur » a changé de dimension, maintenant il est plutôt adossé au sol, je me dis qu’il ne risque plus de se relever avant un bon moment. Je prends conscience que le plus assourdissant sur l’instant, c’est bien le silence. L’auditoire retient le souffle qu’il n’a plus après une bonne heure à s’époumoner ; Il est déjà prêt à tendre le bras et renverser le pouce. Ceux qui ne se sortent ni les doigts, ni les poings pour le verser, ont toujours plus soif de sang. 

J’ai souvent envie de descendre, quand je vois tous ces exploiteurs brailler entre deux trois salves de postillons et leur coller une trempe, de façon tout aussi arbitraire qu’aléatoire. Je ne comprends pas qu’on puisse se contenter d’éprouver par procuration, ce concept me dépasse. Celui qui a toutes mes faveurs, c’est pourtant ce type, là, planté devant moi. Celui qui aurait presque l’audace de s’impatienter. 

- T’es pris de pulsions suicidaires ou tu as juste deux fils qui se touchent ? J’essaie de te trouver des excuses là parce que je comprends pas ce que tu essaie de faire. 

Je m’approche de lui, avec calme. Je gage qu’il est inutile de faire de l’esbroufe et puis j’ai un code d’honneur. Je lui indique d’un mouvement de tête appuyé qu’il serait préférable pour lui de descendre rapidement. Je me mettrais presque à trahir une certaine forme de commisération, je me dis après tout qu’il est peut-être fou. Peut-être que j’ai à faire à un accro de l’augmentation ou de la VR qui aurait abusé du hardware au point de se brûler les synapses ?
 
Je comprends pourtant assez vite qu’il est déterminé, il faut au moins lui accorder ça : Il ne manque clairement pas d’audace. 

- Tu devrais t’estimer heureux de ne pas t’être égaré sur une de ces soirées où ça brasse du crédit. T’es qui ? Tu sors d’où ? Tu veux quoi ? Je te conseille vivement d’être concis et d’observer certaines distances protocolaires avec moi « Mon petit ». 

La foule est toujours là, figée et happée par cet acte en impro totale. Je suis sûr qu’elle cherche, elle aussi, un fil rouge, une explication susceptible de justifier ce qui est en train de se produire. Quelques murmures commencent d’ailleurs à naître dans la masse, entre deux trois grondements.
Ca devient ombrageux … Et on sait tous ce que ça veut dire. Il peut se mettre à pleuvoir à tout moment ; Tout dépend de ce qui se cache dans les mains ou les poches des désoeuvrés.


Jeu 20 Aoû - 9:50
LIV
Utilisateur
LIV
Sujet: Re: Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat.

Sa réponse te fait rire, en réalité c’est plus un gloussement qu’autre chose et tu hausses les épaules.

« Y’a p’tètre un peu de ça, ouais, faudrais que je revois mon cablage. »

Tu te demandes s’il se doute que tu es un androïde mais les chances sont quand même faibles toutefois s’il ne sait pas c’est d’autant plus amusant ; tu es tenté de rire davantage mais ça lui donnerait sans doute une réponse à sa  question et ce n’est pas ce que tu veux. Tu observes l’exe approcher et tes muscles se tendent. En parlant de muscles, tu es bien content qu’ils soient artificiels, tu n’oses imaginer à quel point ça doit être pénible d’entretenir de la viande. Mais pour le moment, ce qui t’inquiète c’est surtout la foule autour de vous qui commence à s’impatienter, tu imagines sans trop de mal qu’elle veut du sang mais c’est que le grand tas de muscle en face de toi n’a pas l’air décidé. Alors pour la calmer, et peut-être retarder l’inévitable, tu décides de l’amuser avec une moquerie.

« Alors comme ça a il y a un protocole! Toutes mes excuses, j’étais certain de ne pas être au Siège. » Tu fais une révérence qui te vaudrais des railleries pendant les trente prochaines années dans la haute société, pour ceux qui l’utilise encore évidemment. « Mais c’est vrai que je ne me suis pas présenté : je m’appelle Jax, je sors du troisième district et… bon j’imagine que c’est assez clair que je veux me battre. »

Tu croises les bras en lui lançant un regard presque déçu. Il n’a pas l’air si pressé que ça d’échanger des coups, même si tu imagines sans trop de mal que ça ne serait pas vraiment un échange à proprement parler ; non pas que tu ne saches pas te battre mais tu es bien meilleur avec une arme à feu et tu es prêt à parier qu’un gars qui gagne sa vie en mettant son poing dans le visage d’autrui ne doit pas être trop mauvais dans le domaine. Après tout c’est bien là la triste réalité du quatrième district : seuls les plus forts survivent.

« Aller, ne me dis pas qu’ici on arrête de se battre après vingt et une heure ! »

Jeu 20 Aoû - 14:16
Iota
Utilisateur
Iota
Sujet: Re: Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat.


Ceux qui entrent en lice ont toujours quelque chose à régler, j’en sais quelque chose, on n’aspire pas à s’exposer « Chez Nanda » pour brasser de l’air. Certains s’éprouvent, il y a les baroudeurs qui viennent poser leur bagage émotionnel. Ceux qui luttent contre l’oubli, animés par la seule volonté de marquer les esprits à grands renforts d’hématomes ; Les plus hargneux visent le sommet et ils ne se contentent pas d’auréoler les crânes, il sont prêt à étoiler de l’os. Sans compter les rapaces, venus dans le seul espoir d’amasser du crédit, même s’ils doivent y laisser de l’email. Ce, quand ils ne misent pas sur les statistiques, en se couchant comme des belles de nuit à la première occasion.

Mais celui là, clairement, il me laisse perplexe. Certainement parce que je n’arrive à le coller dans aucune des cases suscitées. Il fanfaronne, fait dans le trait d’esprit. Ca me divise, je me laisse même aller a lui décocher un ricanement. Je ne peux que saluer sa performance :

- La notion de clarté est toute relative Jax. Mais soit, j’espère qu’ils t’ont fait signer une décharge …

Alors qu'on sort le pauvre Harp, le trainant comme une serpillère, je hausse les épaules avant de tourner la tête vers la « loge ». Encore faut-il avoir assez d’imagination pour voir les balcons taillés dans les piles de containers éventrés. Les nuisibles qui pullulent dedans trépignent déjà d’impatience. Nanda, l’immense colosse d’ébène se contente d’apporter sa bénédiction d’une façon … Mesurée. Je constate qu’il n’est pas plus convaincu que moi. Son fléchissement de nuque anime déjà les « travées », les cartes circulent et le moniteur s’affole. Les chiffres défilent sous les deux noms qui viennent de s’afficher. Manifestement les âmes en proie au jeu n’ont pas envie de faire le grand saut de la foi : Le boiteux ne fait clairement pas l’unanimité. Je reste néanmoins vigilant, j’ai déjà vu des poids plume déplacer des montagnes. 

JAX vs IOTA 

Le ton est donné, Larsen le Héraut des tripots vient de régler son implant, sa voix de stentor couvre le tumulte naissant :

- Nous ne sommes pas au bout de nos surprises ce soir ! La compétition compte un invité de dernière minute : JAX. Espérons que son crochet soit aussi fou que sa patte. Face à lui, nul besoin de présenter IOOO-TA ! Si on lui déroule le tapis rouge, c’est pour permettre au petit personnel de ne pas lutter pour effacer les traces. Un tonnerre d’applaudissement pour eux !

Même l’introduction de ce bon vieux Lars est orientée. Quelques effets pyrotechniques pour marquer l’emphase, puis le son monocorde et éraillé d’un signal annonce le début du combat. J'évalue, je soupèse, j'observe. C'est lui le challenger, il a la primeur du premier sang, c'est une règle que je respecte scrupuleusement. 
Je travaille mon ombre, donnant deux trois coups dans le vide, petite technique de dissuasion. On s'appréhende un peu, on se renifle, c'est comme ça. Je n'en donne peut-être pas l'air, mais je témoigne encore d'une agilité certaine. Je flotte presque sur le ring. 


- Tu as une permission spéciale ce soir, je vais te coucher et soigneusement te border à 21:03


Je joue le jeu bien sûr, il n'en ressort pas moins que je suis usé après trois combats. Ca pourrait bien jouer en ma défaveur.



Jeu 20 Aoû - 15:35
LIV
Utilisateur
LIV
Sujet: Re: Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat.

Tu n’as strictement rien signé en entrant et pour le coup tu aurais ris si on t’avais présenté un quelconque document et un sourire mauvais fleurit sur tes lèvres. Tu regardes le dernier vaincu en date être sortis de l’arène pour vous faire un peu de place et ton sourire s’agrandit lorsque tu vois les chiffres ; en effet avec ta cote tu imagines que seuls les plus désespérés miseraient sur toi-même si tu ne doutes pas un instant que si tu gagnes il y a une ou deux personnes qui te devraient leur nouvelle fortune. Quant à ta présentation, elle t’arrache un rire et tu apprends au passage le nom de ton adversaire du soir et tu profites du tonnerre de la foule. C’est un peu l’inverse du calme avant la tempête finalement… bien qu’en réalité il n’y aura pas vraiment de calme. C’est un peu la tempête avant la grosse tempête.

Tu regrettes un peu de ne pas être arrivé plus tôt pour avoir le plaisir de voir Iota en action et en apprendre davantage sur son style de combat, sur ses déplacements car ceux que tu te doutes que ceux que tu as devant toi ne sont pas ceux auxquels tu auras droits. Ils sont amples, plutôt classes tu dois bien l’admettre, mais pas bien pratique, c’est pour amuser la galerie, pour t’intimider, et tu dois dire que ça marche un peu, mais en combat réel c’est plus un handicap qu’autre chose. Les coups qu’il donne dans le vide te donnent envie de sortir ton pistolet et de lui tirer une balle, un peu comme dans ce vieux film que tu as vu il y a bien longtemps. Cependant tu n’as pas envie de finir en pièces détachés, tu te doutes sans trop de mal que le patron du coin doit avoir un paquet d’hommes de main dans les parages. A la place tu tournes un peu en rond, faisant attention à ne pas présenter ta prothèse endommagée, la laissant en arrière. Vous vous tournez autour tandis que ton regard devenu glacial scrute ton adversaire, comme un prédateur cherchant une ouverture dans la défense d’une proie qui a décidé de se battre au lieu de fuir.

Tu te dis que tu aurais dû demander s’il y a des coups interdits avant de sauter dans l’arène mais maintenant c’est un peu trop tard alors tu décides qu’il n’y en a pas, que tout est permis. La réplique d’Iota te sors de tes pensées et t’arraches un nouveau rire.

« T’es pas obligé de faire des heures supp’ pour moi. »

Sans plus attendre, maintenant que la foule est bien électrisée et après deux tours d’arène, tu te lances sur ton adversaire. Sachant qu’il a l’avantage de l’allonge tu tentes de passer sa garde et de l’infiltrer, d’y rester ; c’est le plus risqué, vu la masse musculaire de l’exe tu sais que tu ne pourras pas encaisser plus de deux ou trois coups avant de finir comme le pauvre gars dont tu as pris la place mais en même temps c’est ta seule chance : tu as pu apprendre à la dure que si les sports de combat ont des catégories de poids c’est pas pour faire joli.

Jeu 20 Aoû - 16:34
Iota
Utilisateur
Iota
Sujet: Re: Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat.


Il a du répondant, espérons que ça suive au niveau de l’échange physique. Si j’oeuvre pour le désir d’obtenir mes petites doses de chimie organique, je tiens à ma réputation et il est clair que je ne lui ferai pas de cadeau. Notre danse s’achève sur deux séries de pas, je le sens mûr, il est rapide … Cette partie là ne me prends pas au dépourvu à dire vrai, un combattant de sa catégorie devait bien capitaliser sur quelque chose. Ce que je n’avais pas vu venir, c’est sa ruée au contact.

Une attaque composée qui s’est jouée sur une amorce habile, une feinte plutôt pas mal orchestrée ; Bien menée en fait, puisque je suis tombé dedans. Les trois impacts que j’encaisse ne sont pas armés par une grande puissance de frappe mais il sont amenés avec une précision redoutable. Le premier direct est venu s’enrouler autour de mon bras pour frapper le deltoïde avec assez d’efficacité pour me déporter. Il est passé derrière, assez rapidement pour frapper mon trapèze avant de revenir bien vite vers mon torse afin de marteler mon diaphragme. 

Le but est clair, paralyser ou entraver le bras directeur et bloquer ma respiration. Il me harcèle, il me colle, joue sur l’usure. La douleur m’irradie de la base de la nuque jusqu’à l’avant bras, mais je ne me démonte pas. J’attends que mon éminence grise opère, qu’elle diffuse le feu sacré. J’inspire par le nez, j’expire par la bouche, je régule ma respiration. Il aurait été criminel de sa part de ne pas en profiter, il me distribue de nouvelles rafales, mais cette fois, j’ai eu le temps de me conditionner, de me préparer à accuser les coups ; Dire qu’il cogne de la pierre reste une hyperbole, certes, mais il y a tout de même matière à se casser des phalanges. Je ferme ma parade, il me semble que ça faisait bien longtemps qu’on ne m’avais pas repoussé dans mes retranchements. Trop longtemps. 

Il reste bien a l’abri, où du moins le pense-t-il, alors qu’il flâne au plus près du danger. Je relève le genou pour accueillir un de ses poings, puis ma jambe se déploie sur un chassé, mon talon heurte son seul tibia valide. Je coupe son élan et je profite de son déséquilibre pour faire s’abattre les fulgurations. Je fais remonter le jab, j’estampille son estomac puis son plexus. Etrangement, j’ai pas l’impression que cela aie l’effet escompté, il n’en recule pas moins. Je passe a l’offensive, me balançant comme un métronome, j’arme et j’envoie.

Il saisit mon poing, je n’envisage pas de me laisser emporter, je le soulève, littéralement. Il lâche sûrement pour « amortir » et équilibrer sa réception. Et là, je sais que c’est le moment. Plus d’appui, plus d’opportunité de dérobade, il est à moi. Je bande mes muscles et je vais chercher l’élan si loin, que j’ai l’impression qu’il suffirait de quelques millimètres de plus pour me déchirer en deux ; Celle là est pour son plexus déjà marqué … Au mieux, il peut se faire de la bile parce qu’il risque fort de rendre. Au pire … Vaut mieux pas y penser. 

Je suis pourtant arrêté dans mon élan, la foule s’agite. Des lueurs oranges ont envahi la pièce.
Des drones. Des putains de drones éclaireurs. Nanda va devoir fermer boutique un moment, il y a un rat dans le navire. Il faut plier les voiles … Et vite.

- Bien le noctambule … J’espère qu’il t’en reste assez sous le capot, parce qu’il va falloir courir.



Jeu 20 Aoû - 17:37
LIV
Utilisateur
LIV
Sujet: Re: Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat.

Pendant un bref instant tu crois que ta première volée de coups va te permettre de prendre suffisamment l’avantage pour plier le combat et pouvoir coucher et border Iota à 21h03 mais il te détrompe malheureusement bien vite. En plus de ça il ne le fait pas de la façon la plus agréable qui soit. Le coup du genou, tu as bien un autre terme pour le désigner mais tu préfères éviter de devenir grossier, te fais mal, tu ressens l’impact qui remonte le long de ton bras et tu fais taire tes récepteurs d’une pensée. Tu sais que tu es sensé souffrir, et donc agir comme si c’était le cas. Tu recules et tu fais jouer les articulations de ta main, de tes doigts, qui ont un peu de mal à répondre à cause du coup et tu y retournes juste après, malheureusement tu n’as pas le luxe de pouvoir prendre ton temps ; lui laisser un moment pour préparer la suite de son offensive serait du suicide. De toute façon ce n’est pas comme si ça changeait quoi que ce soit vu que tu es bien incapable d’esquiver, de dévier ou de bloquer le coup qui suit et un juron à moitié formé passe tes lèvres.

Après ses autres attaques, des alarmes commencent à s’afficher dans ton champ de vision, une représentation de ton corps apparaît en bas à gauche avec des alertes sur les zones touchées que tu essaies d’ignorer même si tu ne peux pas faire taire les avertissements comme ce fut le cas pour la douleur quelques instants plus tôt : ton système tient à te garder en vie et t’interdit d’ignorer les dommages que tu as subi. Après tout ce corps ne t’appartiens pas, c’est la propriété de Psysteel et tu n’as pas le droit de le détruire.

Tu vois le dernier coup, celui qui mettra fin au combat arriver et tu fais tout pour l’éviter mais tu sais une chose : tu es trop lent. Tu as beau tenter de reculer tant que tu peux, Iota ne manquera pas sa cible, tu n’as pas le temps de te dérober et s’il s’arrête en plein vol, ce n’est pas ton cas. Ta prothèse tombe derrière toi puis le talon de ta jambe valide s’écrase encore un peu plus derrière mais sans la stabilité requise et pour le troisième pas tu perds complétement pied dans ton empressement, tu t’écrases sur le dos. Ta tête frappe le sol et tes implants VIP sont forcés de redémarrer.

Tu ne vois plus Iota mais tu l’entends toujours alors que tu tentes de te relever en tâtonnant.

« Je te promets rien, t’as éclaté ma jambe valide. »

Enfin tu n’es plus dans le noir, ta vision revient comme un écran qu’on sort de veille, le logo de Psysteel apparaît en plein centre de ton champ de vision et disparaît une seconde plus tard pour te laisser voir ce qui se trouve autour de toi. Tu actives ton implant de carte interne et un plan apparaît en haut à droite de ta vision alors que tu te remets finalement sur pieds.

« Par là-bas. » Tu attrapes le bras de ton adversaire du soir et pendant une seconde tu le tires avec toi avant de le lâcher mais devant ce qu’on pourrait appeler des murs, avec de l’humour, de l’arène tu te retrouves face à un problème : tu ne peux plus sauter et tu es trop petit pour attraper les bords. « Va falloir m’aider. »

Tu as un peu honte de demander ça mais une fois que Iota et toi êtes enfin sortis, que vous vous retrouvez dans les retardataires qui se trouvaient trop loin pour sortir avant que les accès ne soient engorgés de personnes se battant pour fuir, tu te tournes vers l’exe qui te cassais la gueule il y a à peine trente secondes.

« Ça serait trop demandé de me porter comme une princesse ? » Ton sourire amusé ne reste pas longtemps sur tes lèvres ensanglantées parce que tu sais que vous n’avez pas vraiment le temps de plaisanter. « Suis-moi. »

Tu te diriges vers l’une des sorties que tu sais, grâce à ta carte interne, donner non loin de ta voiture, et tu ne perds pas de temps à tenter de pousser les gens qui s’agglutinent et qui piétinent, tu ne perds pas de temps à te demander combien sont morts sous les talons de leurs compagnons. Bref, tu sais que tu n’auras pas la force de te frayer un chemin à travers tous ces gens, autant tenter de couper une grande masse d’eau en deux par contre tu sais que l’eau, ou les gens en général, n’aiment pas une chose : les chocs électriques. Alors au lieu d’user tes muscles pour vous frayer un chemin, tu utilises tes implants Zeus et tu envoies des décharges dans ceux qui refusent de bouger.

« Ma voiture est dans la rue à quinze mètres! » Tu cries en tournant à moitié la tête dans l’espoir que Iota t’entende sans même savoir s’il est derrière toi ou s’il te suit.

Jeu 20 Aoû - 18:22
Iota
Utilisateur
Iota
Sujet: Re: Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat.



Je trouve amusant de constater la rapidité avec laquelle la logistique de Nanda est partie en fumée. Le nouveau cycle instauré, celui du chaos, divise déjà la masse. Les plus hargneux sont prêt à en découdre et en matière d’arsenal, c’est plutôt varié : Ca va du projectile incendiaire improvisé, jusqu’à l’arme de poing modifiée, la pacification des lieux ne va pas se faire en douceur. Les autres pris de panique courent en tous sens, errant comme des bêtes sans tête, se massant vers les issues au point de juguler les accès et s’écraser les uns, les autres. Où est l’esprit communautaire du D-4 ?
Pitoyable …

La voix de Jax me sort de cette méditation contemplative, je le vois là, assis. J’me dis qu’on a l’air bien tous les deux, l’estropié et le buriné, le tandem de choc. Moi c’est mon palpitant qui fait des siennes, j’ai un peu trop tiré sur la corde et mon corps me rappelle à l’ordre. De plus en plus régulièrement ces derniers temps. Je peux le faire taire, mais ça ne durera pas, j'espère juste que la rustine me tiendra encore un moment avant que ma pompe finisse par lâcher.
L’autre s’agrippe, tentant de m’attirer dans une autre direction … C’est tellement l’anarchie que je ne cherche pas à discuter ou à comprendre, je me contente de suivre la mouvance. Il a l’air sûr de son fait, ça me suffit. Pour l’instant.

Je réponds à son attente, son bras en guise d’écharpe, je soutiens son poids et je l’embarque, on a l’air de deux compagnons de beuverie. Après tout, c’est peut-être le meilleur moyen de passer inaperçu, qui se préoccuperait de deux soulards face à un danger immédiat ? On resterait clairement relégués au second plan dans cette posture. Je finis par le lâcher, le poussant vers l’avant.

- Comment tu comptes … - Je ne finis cependant pas ma phrase, je prends une goulée d'air.

Si un groupe de fuyards a creusé une distance entre lui et moi, bloquant un court instant mon champ de vision, je suis certain d’avoir entrevu une lueur bleutée. Alors que je joue des épaules pour dégager le dernier trainard de la harde, je vois mon ami à une canne claudiquer tranquillement au milieu d’un imbroglio d’épileptiques. Leurs corps tordus convulsant furieusement, j’ai l’impression d’être dans un Nightclub sous terrain … De ceux où certaines substances exotiques tournent. Seulement là, on est clairement parti sur un mauvais trip.

- Maintenant ils ne reculent devant aucune forme de violence pour contrôler les foules. S’ils étaient pas armés et cachés derrière un badge je leur casserais la gueule.

Je reviens vite sur les indications de mon compagnon d’infortune et j’essaie de suivre, l’étau sur ma poitrine se resserre, à l'instar de mes dents. Je crispe la mâchoire, encore dix mètres. Cinq mètres. Je m’adosse enfin au "bolide", avant de m’y engouffrer au doux son du déverrouillage des portes. 

- Fais attention où tu mènes ton engin, sauf si ce qui risque de passer en dessous, est en uniforme. Auquel cas tu peux même t’accorder une petite pointe. 



Jeu 20 Aoû - 19:49
LIV
Utilisateur
LIV
Sujet: Re: Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat.

Tu donnes deux coups d’épaule avant que la porte ne cède sous ton poids et tu es presque entraîné par le mouvement, au point de presque tomber dans la ruelle qui t’intéresse tant depuis que tu es sorti de l’arène. Une fois à l’extérieur tu te retournes pour faire signe à Iota que la voie est libre. En réalité tu n’en es pas vraiment certain, tu as pas vraiment pris le temps de vérifier mais vu que personne n’a crié de vous arrêter ou ne vous a tiré dessus tu juges que c’est bon.

« T’inquiète pas, camarade, la justice est en marche. » Tu sors ton pistolet et tu retires le chargeur pour voir combien de balles il y a à l’intérieur, tu souris en voyant qu’il est plein et tu le remets à l’intérieur de l’arme en profitant du doux claquement produit par l’arme ; en bas à gauche de ton champ de vision apparaît un compteur t’indiquant combien de balles tu peux encore tirer avant d’avoir à recharger. Tu espères ne pas avoir à t’en servir mais sait-on jamais, tu ne sais pas où sont les forces de l’Ordre et encore moins après qui elles en ont. « On peut même faire pire que leur casser la gueule. »

Mais tu préfères ne pas t’épancher en fanfaronnade comme dans l’arène, ou du moins comme dans l’arène avant que Iota ne te fasse regretter tes paroles. A la place tu remontes la ruelle et tu arrives devant ta voiture et tu dois admettre que tu es soulagé de la voir, en la laissant là tu t’attendais un peu à ce qu’elle disparaisse ou qu’il manque des roues mais elle semble encore tout avoir. T’ouvres la portière côté conducteur en lançant un regard derrière vous pour être certain que personne ne vous a suivi pendant que ton compagnon d’infortune fait le tour pour aller s’asseoir à côté de toi. Ton bolide, même s’il faut un peu d’humour pour l’appeler ainsi, s’éveille entre tes doigts lorsque tu appuies sur le bouton de démarrage et tu appuies sur l’accélérateur. Par réflexe tu te couches contre le volant alors que tu entends des coups de feu et qu’une balle ricoche contre la carrosserie. Cependant tu te redresses bien vite.

« Non! J’ai refait la peinture avant-hier ! » Pendant que tu t’exclames tu regardes dans le rétroviseur pour voir de quel côté est votre agresseur puis tu te saisis de ton pistolet que tu avais posé sur le tableau de bord. « Conduis pendant que je m’occupe de ce petit... »

Le reste de ta phrase est noyé lorsque tu tires par la fenêtre, ton arme étant encore à moitié dans l’habitacle, le son qui se réverbère à l’intérieur est assourdissant. Tu te penches par la fenêtre en espérant que l’exe saches à peu près conduire et fasse attention à ce qui se passe devant pour pas que tu te prennes un panneau à l’arrière de la tête tandis que tu essaies d’ajuster ton tir. Lorsque tu appuies sur la détente tu n’as pas le temps de voir si tu as touché ou non parce que tu préfères ne pas prendre le risque de prendre toi-même une balle dans la tête et tu rentres à l’intérieur.

Jeu 20 Aoû - 20:52
Iota
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Iota
Sujet: Re: Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat.


T’inquiète pas, camarade, la justice est en marche.

Cette phrase fait écho dans mon crâne, tout autant que les détonations crachées entre le vrombissement du moteur et les souffles assourdissants, qui s’engouffrent par la fenêtre. Quelle justice ? On est au District 4. L’acouphène qui vient régner en maître au creux de mes oreilles est salutaire, je l’accueille avec grand plaisir. Bien sûr, j’ai pris le volant … Tant que faire se peut, je m’arrange juste pour garder le cap et observer certaines distances de sécurité. Vu ma posture, j’évite les manoeuvres superflues et je reste penché en avant, prêt à embrasser le pare brise. Je préfère ça à l'idée de coller mon oreille sur le derrière du boiteux. Alors que les bâtiments défilent, crachant leurs rais de lumières, se répandant en longues traces scintillantes, les événements de ce début de soirée me travaillent. 
Vu le profil de ce spécimen, je me questionne, forcément ça fait le tour et alors qu’il réintègre l’habitacle, j’amorce les hostilités :

- T’étais manifestement pas venu pour jouer des poings, t’étais même pas préparé pour. Si tu ne te faisais pas tirer à vue comme une hôtesse trop accueillante, je t’aurais même soupçonné d’avoir appelé la cavalerie … Alors maintenant Jax, arrêtons les politesses et le flirt, dis moi ce que tu es venu chercher chez Papa Nanda. 

Je pense au pauvre indic’ qui a diffusé les informations, je sais qu’il faudra peu de temps avant qu’on retrouve sa carcasse en pièces détachées dans la grande décharge de la cité : Le cinquième cercle, le fond du fond. Les forces de l'ordre dans le Ghetto, ne sont pas reconnues pour leur intégrité, les galeries souterraines se creusent des deux côtés. Ca ne m’apitoie pas vraiment à dire vrai, plus maintenant. Quand on connait les règles du D-4 et qu’on y joue, on doit accepter de perdre. Souvent bien plus que du crédit et pour rester à table, la première loi à observer, c’est celle du silence. J’ai lâché le volant, je jette une oeillade ou deux à l’arrière. La voie semble dégagée, probablement grâce à la foule de badauds affairée à courir partout. Les échanges de tir ont suffisamment semé le chaos pour générer quelques « barrages organiques » sur les routes. 

- J’ai peut-être l’air d’un bipède dopé aux hormones, mais ce n’est qu’une apparence. J’ai pas mal cautionné en ce qui te concerne, alors j’attends un retour ...


Je prends du temps pour le détailler, l'observer, j'aime pas l'idée qu'une seule chose puisse m'échapper et en matière de débordement, je suis servi par le fiasco ambiant. Cette virée n'est pas de celles que j'affectionne, je ne suis pas un adapte de la fuite en avant. Je sens qu'il va falloir reprendre les choses en main, même si ça doit fleurer la dispute de vieux couple.


Sam 22 Aoû - 16:06
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Sujet: Re: Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat.


Il n'y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat.


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