The sky above the port was the color of television, tuned to a dead channel.
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Dans toute négociation, mieux vaut être la solution que le problème.

LIV
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LIV
Sujet: Dans toute négociation, mieux vaut être la solution que le problème.

Gabriel esquiva de justesse le coup de l’androïde et attrapa son bras  pour, d’un coup sec, le faire passer par-dessus son épaule et le faire voler dans les airs pour qu’il s’écrase sur le sol du ring. N’ayant aucunement envie de laisser une seconde à son adversaire, la montagne de muscle qu’était Gabriel suivit la machine au sol et l’écrasa de son poids avant de lui attraper le cou. L’androïde d’entrainement tenta bien de se débattre mais il ne pouvait pas faire grand-chose si ce n’est battre l’air, les doigts de l’humain cherchèrent le petit bouton qui permettait de désactiver son adversaire mais avant qu’il n’ait pu mettre la main dessus, l’adversaire en question s’effondra et resta au sol, inerte.

« Monsieur, votre rendez-vous est prévu dans trois heures. » Gabriel lâcha sa proie et se releva, il fit jouer son épaule qui lui arracha une grimace.
« Merci, Tek. » Il lança un coup d’œil à l’hologramme  de l’intelligence artificielle qui s’occupait de cette partie du complexe de Psysteel avant qu’il ne disparaisse des gradins. Gabriel attrapa une serviette avant de s’immobiliser. « Tek ? »
« Oui? » L’hologramme réapparut à sa place originelle.
« Tu sais pourquoi c’est moi que ma sœur envoies voir le boss de l’Ordre ? »
« Non monsieur. Vous voulez que je lui demande? »
« Ça ira, j’ai pas deux jours devant moi. »
« En effet, vous n’avez que trois heures. » Depuis que Gabriel avait rejoint Elise il n’avait pas pu déterminer si derrière la voix monotone et stérile de Tek se cachait un certain humour tout robotique.
« Plus qu’à espérer que notre flic favoris est trop important pour s’occuper de mon cas. »

Il ignora ensuite Tek qui se lança dans une longue explication, impliquant quantité de chiffres assommants, que les chances qu’Arès ait entendu les rumeurs sur la « Bête » comme on l’appelait dans une autre vie ; le quatrième district était finalement très loin du premier et que le Commissaire ne devait pas s’occuper personnellement de ce genre d’affaires. Pendant que le chef de la sécurité des entreprises Psysteel prenait une douche brûlante il ne pouvait s’empêcher de se dire que même si son casier judiciaire était vierge, il avait dépensé suffisamment de crédits et de vies pour s’en assurer, la présomption d’innocence ou le manque de preuves n’avait jamais lié les poings de l’Ordre. Il passa une main métallique sur le verre embué de sa cabine de douche et put voir son reflet qui n’avait rien d’avenant. Il se demanda à nouveau pourquoi sa sœur l’envoyait demander quelque chose à la Fondation alors qu’elle avait dans son entourage quantités d’humains et d’androïdes dont c’était le métier ; une petite foule à qui, entre autres, il ne manquait pas un œil et qui, s’ils en avaient besoin, ne rechignaient pas à obtenir la meilleure prothèse que pouvait leur fournir une entreprise dans la robotique ; une foule qui n’avait pas un visage buriné et ravagés par des cicatrices. Mais Gabriel était un homme d’action et, préférant laisser la réflexion à sa sœur, il repoussa cette question dans un coin de son esprit pour continuer à se préparer.  

Il retrouva Natalia à côté de la voiture qui devait les conduire jusqu’au Grand Commissariat et il ne put cacher un grand sourire stupide.

« Ouais vas-y, moques-toi, oublies pas que j’ai toujours un flingue. Et il est chargé. » Elle décroisa les bras pour poser une main sur la crosse de son arme.
« Si on m’avait un jour dit que je te verrais en tailleur, j’y aurais pas cru. »
« Et moi donc... j’avoues que si on m’avait un jour dit qu’on aurait un rendez-vous dans un commissariat j’y aurais pas cru non plus. »
« C’est pas la première fois. » Le sourire stupide de Gabriel devint un sourire espiègle alors qu’il faisait le tour de la voiture.
« Ah parce que t’appelais ça des rendez-vous ? Et j’veux pas paraître pessimiste mais celui-là, ça m’étonnerait que t’arrives à l’amadouer avec des crédits. »
« Après tout ce temps, ça me chagrine de t’entendre me sous-estimer. Aller monte Nat’, on va être en retard. »
« Bien, chef. »

C’est en réalité avec une petite dizaine de minutes d’avance que Gabriel et son assistante du jour entrèrent dans la salle d’attente dans l’espoir qu’Arès ne les fasses pas patienter trop longtemps.

Mar 25 Aoû - 18:45

Dans toute négociation, mieux vaut être la solution que le problème.


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