Il s'agit de la zone la plus surveillée de la Cité. C’est une immense pyramide dont le cœur est le centre décisionnel de la Ville et dont la pointe a été rasée pour abriter les habitations des différents ressortissants du gouvernement ainsi que leurs petites gens. D'énormes rais de lumière jaillissent des quatre coins de son sommet pour se tourner vers le ciel et sa chape de pollution. Les accès à ce District sont soumis à autorisations contrôlées grâce au système des piles neuronales. Les membres de l’Ordre vous soumettront à une fouille méticuleuse avant de vous y laisser entrer. Si vous avez le malheur d'essayer d'outrepasser le système avec quelque autorisation falsifiée, vous serez placé en détention sans sommation.

Le Siège est le centre névralgique de la tentaculaire Fondation. C'est en ce lieu qu'exerce le Commandeur, qu'il reçoit ses administrés et autres magnats du marché. Pour autant, l'appellation ne se borne pas à désigner le bureau de la suprême autorité de la Cité, loin de là. Le Siège est la forteresse au sein de la forteresse. Il s'agit en effet du noyau dur de la pyramide du District 1, ses proportions sont hors de tout bon sens et son système de sécurité n'a pour égal que sa propre démesure. Les hauts fonctionnaires d'état opèrent ici, on y décide des cours boursiers, de l'intensité de la répression policière, des aménagements d'établissements et monuments publics. Au milieu du dédale de salles affichant une opulence scandaleuse circulent les plus fervents défenseurs du régime, une garde que l'on pourrait qualifier d'élite qui se mêle aux ministres et à leurs sous-fifres pour assurer la protection du Commandeur en cas d'un hypothétique attentat. Avec les invités officiels du Siège, le Commandeur et son gouvernement, ils sont les seuls à être reconnus par les capteurs biométriques équipant chaque porte, chaque portique, chaque portillon.

Contenu dans l'enceinte de la pyramide, le Grand Commissariat fait partie des dédales interminables qui la constituent. Il s'étend bien plus en longueur et en largeur - si pas en hauteur - que tous les autres complexes publics qui s'agglomèrent sous la gigantesque construction qu'est le premier District. Ses proportions sont telles qu'il est nécessaire de s'y déplacer en véhicules motorisés. La structure est divisée en deux zones bien distinctes : d'une part nous retrouvons des locaux dédiés à l'administration, accessibles au public, d'une sobriété frappante en rapport avec les autres départements gouvernementaux, la hauteur de ses plafonds ne fait qu'accentuer l'incessant bruit blanc des administrés et secrétaires s'agitant en tous sens pour remplir de la paperasse soporifique ; de l'autre, ce sont les baraquements, affectant également une absence d'étalage de luxe, qui mêlent résidences et salles de sport, stands de tirs, pistes de course, en somme un véritable terrain d'entraînement ainsi qu'une résidence pour les recrues en école de police et les cadets de l'Ordre. L'ensemble est un lieu froid où flottent les couleurs de la Fondation. Ce doit être l'un des pans de la pyramide qui se voit le plus être fui par les mondains du gouvernement, rebutés par tant d'austérité. C'est un bastion de l'idéologie en faveur de l'autocratie d'Orson Jeeves où les cerveaux sont lavés pour ensuite être formatés.
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Les bâtiments des Services d’Information Publique sont d'allure fort humbles. Aux frontières de la pyramide et du District 2, ce complexe d’à peine trois étages ne manque pas de s'afficher par ses intérieurs luxueux où fourmillent une population de journalistes, d'illustrateurs, de présentateurs et consorts. C'est ici qu'on élabore les diverses émissions télévisées des chaînes de la Fondation, que l'on publie chaque heure de nouveaux articles touchant à tous les domaines. Ce n'est toutefois que la surface des tâches qu'il incombe de chapeauter au Directeur Éditorial. Au-delà de ce travail public d’information, qui offre des torchons d’une qualité douteuse et d’un intérêt discutable pour la population, il y a une véritable opération d’investigation sur le terrain - très souvent placée sous le sceau du secret d’état. Car, avant d’être un simple journal, les SIP sont une agence gouvernementale de renseignements. Son Directeur, avec l'aval du Commandeur, décide des informations qui doivent ou non devenir publiques. Il n'est pas bon pour la santé de venir s'y présenter avec quelque papier contestataire, même dans son sous-texte, que l'on souhaiterait faire publier.

L'HORUS est la seule structure gouvernementale confiée aux bons soins des élites du privé. C'est un des rares immeubles du sommet de la pyramide : d’une cinquantaine d’étages, un réseau d’édifices tenus secrets assurant le bon fonctionnement de la tour principale serpente sous sa base. Sauvegarde de données, protections matricielles et physiques, l'HORUS est à la pointe de la technologie. Il est impliqué dans tout ce qui touche au réseau et à la matrice, de près ou de loin. L'ambivalence d'un tel dispositif fait qu'il est à la fois mandaté et surveillé par le gouvernement. Son but et devoir est de garder un œil sur les activités de la population afin de prévenir tout danger pour l’ordre établi.

L’Académie est une institution surprotégée : la présence aux cours obligatoire rend nécessaire qu'une brigade de l’Ordre y soit assignée afin d’empêcher les inscrits de faire le mur. Cette unité est également affectée aux patrouilles en Ville, à la recherche d'enfants vagabonds, sans famille, au mauvais endroit au mauvais moment. Ses salles sont excessivement imposantes. Elles occupent presque l’intégralité du premier niveau de la pyramide. On y retrouve, en vrac : grands amphithéâtres, salles de sports, piscines. Il y a même des laboratoires de recherche fondamentale. Cette unité de recherche est gardée jour et nuit par des militaires ainsi que par une multitude de protections physiques et matricielles automatisées. Certainement pas un coin où se promener.

L'Hôpital ACoMa est une merveille d'inventivité, principalement en raison du faible budget qui lui est alloué. Ses bâtiments semblent presque à l'abandon, le marché de la santé étant pour ainsi dire entièrement occupé par des entreprises privées. Le personnel, sans être absent, est limité à une vingtaine de soignants, une soixantaine d’aides-soignants et quelques droïdes hyper-spécialisés paramétrés pour procéder à quelques opérations précises. Si vous souhaitez une médication de qualité, vous n'êtes clairement pas au bon endroit. Si vous n'avez absolument pas le choix, vous risquez, au mieux, d'en ressortir plus malade encore et, au pire, de mourir.

L’Institut ACoMa est un lieu hautement sécurisé où les scientifiques côtoient presque quotidiennement les membres de la sécurité. Les moyens donnés à l’Institut sont au-delà des rêves les plus fous, le budget dépassant plusieurs fois celui de l’Hôpital ACoMa. Ses membres sont triés sur le volet et leur vie passée au crible avant d’avoir la plus dérisoire responsabilité. Les recherches menées en son sein sont aussi variées que coûteuses et sont l’une des fiertés de la Fondation, qui revendique, par son investissement massif dans le secteur de la recherche, son désir de se tourner vers l’avenir et le progrès.